Vous êtes plutôt GT avec un V8 en position centrale avant ou Supercar avec un V6 en position centrale arrière ?
Deux des icones de l’automobile italienne évoluent quasiment en même temps, pour séduire une clientèle toujours avide de disposer de la toute dernière évolution.
Ce sont aussi deux modèles offrant encore à l’heure actuelle, des motorisations thermiques et sonores, V8 biturbo de 640 chevaux pour la Ferrari, V6 Nettuno de 630 chevaux pour la Maserati, plébiscitées par tous les amoureux de mécanique et de symphonie, d’art de vivre et de performances.
Si Ferrari conserve une aura toujours plus élevée et des produits adaptés au marché, Maserati se retrouve au creux de la vague pour de multiples raisons : modèles électriques peu goûtés par les clients, ralentissement des ventes en Chine et aux USA suite aux droits de douane imposés, ventes en Europe en berne, Malus français prohibitif et gamme méconnue. La relance de Maserati par son nouveau CEO passe par un choc de positionnement, un plan produit renouvelé incluant un peu d’hybridation et un retour aux sources plébiscité par les clients. Le temps presse et la MCPura ne peut pas, à elle seule, sauver la marque. Si ?
Passage en revue des évolutions sur chaque modèle :
Ferrari Amalfi : la Dolce Vita
Quels sont les points communs entre Portofino, Roma et Amalfi ? En dehors d’être des villes italiennes, des villégiatures de la « dolce vita », ce sont désormais les noms des modèles d’accès à la gamme Ferrari. Ces derniers incarnent les valeurs italiennes historiquement pronées par la marque au cheval cabré !
Ces GT à moteur avant à l’élégance affirmée, clé de voute des volumes et de la rentabilité de Ferrari, séduisent aussi bien les amateurs que les passionnés de la marque. Si la Portofino était un cabriolet à toit dur et polyvalent, la Roma était une GT 2+2 également déclinée également en version ouverte mais avec une toile.
En changeant de nom pour celui d’Amalfi, la Roma se débarrasse de quelques défauts.
La face avant a été entièrement repensée, dominée par une large prise d’air et un long capot sculpté abritant le V8 bi-turbo de 3,9 l développant désormais 640 chevaux (vs 620 dans la Roma). Il est toujours accolé à une boîte à double embrayage à 8 rapports. À l’arrière, l’influence de la Roma reste perceptible, avec des feux arrière finement intégrés et un nouvel aileron actif escamotable qui améliore la stabilité à haute vitesse. La lunette arrière s’étend désormais jusqu’aux bords du hayon, ce qui améliore l’accès au coffre étonnamment spacieux grâce à la configuration 2+2.
À l’intérieur de l’Amalfi, on remarque immédiatement le retour bienvenu des boutons physiques et une architecture résolument centrée sur le conducteur.
C’était l’un des plus gros reproches de la Roma, le tout tactile et l’absence de boutons ! Ils font leur retour ! L’habitacle adopte une configuration à double cockpit, avec un nouveau volant intégrant de véritables boutons physiques, dont le fameux bouton de démarrage, fidèle au poste. L’écran central intégré facilite l’ergonomie, tandis que la fibre de carbone et les surpiqûres contrastantes renforcent le raffinement de l’intérieur. Si la configuration 2+2 ne transforme pas réellement l’Amalfi en une quatre places, elle permet toutefois d’augmenter la praticité.
Une fois encore, Ferrari vise juste avec l’Amalfi, en s’adressant à ceux qui recherchent une voiture alliant élégance et performances. Ce modèle incarne l’esprit sportif de Ferrari dans une interprétation ultra-sophistiquée et contemporaine, offrant une expérience de conduite immédiatement identifiable comme une Ferrari, tout en permettant aux passagers de profiter du confort et du luxe. L’Amalfi arrivera chez ses premiers clients début 2026, avec un prix estimé à plus de 260 000 €.
Dernière remarque, l’Amalfi Spider ne devrait pas trop tarder…
Maserati MCPura : Pure thermique
Il est déjà venu le temps pour la supercar italienne MC20 de passer par la case bistouri pour poursuivre une carrière entamée en 2022. Désormais baptisée MCPura, la Maserati est également déclinée en Ciélo façon spider avec un toit amovible.
A première vue, les modifications esthétiques sont mineures et n’affectent pas le design simple et sportif de la belle italienne, malheureusement trop peu connue. La calandre et le bouclier avant s’inspirent un peu plus de la version extrème GT2 Stradale, avec un nez un peu plus prononcé et des prises d’air revues pour favoriser à la fois l’aérodynamisme et le refroidissement.
A l’arrière, le bouclier a été légèrement redessiné. Quant au diffuseur, il a été retravaillé pour une plus grande efficacité.
L’ensemble mécanique moteur-boîte n’a pas été touchée, le V6 Nettuno de 3 litres développe toujours 630 chevaux, associé à la boîte double embrayage à 8 rapports, il offre des performances de supercar avec un 0 à 100 km/h en 2,9 secondes et une vitesse de pointe annoncée à 325 km/h (sur circuit). La version spider Ciélo offre quasiment les mêmes performances.
A l’intérieur, on retrouve un habitacle tapissé d’Alcantara, un nouveau volant et une interface homme machine disposant désormais de pages Performances en temps réel.
Cette évolution de mi-année que certains qualifient de timide, doit permettre à la MCPura de se relancer et de relancer un peu la marque italienne. Elle compte également sur la personnalisation avec l’excellent programme Officine Fuoriserie qui permet de configurer sa Maserati en modèle unique, ou presque ! Commandes ouvertes dès maintenant.
Enfin, concernant l’arrivée d’une version 100% électrique prévue lors de la conception, il semblerait que cette dernière soit abandonnée faute d’engouement de la part de clients potentiels. A croire que ce marché, très étroit, de la supercar électrique est loin d’être mature…